17 septembre 2006

Rentrée Scolaire sous le thème du respect des règles

C'est fait le coup d'envoi de cette nouvelle année scolaire est donné. J'ai assisté à cette occasion à la réunion d'information organisée par le proviseur du Lycée de ma fille. Ce que j'ai retenu de cette réunion est que les élèves sont là pour apprendre et non pour se faire des copains et que les règles doivent être respectées sinon la sanction est là au bout. J'en ai discuté avec ma fille longuement sur ce thème de la sanction car elle m'a fait part de ses angoisses sur ce sujet et je lui ai expliqué pourquoi elle ne doit pas avoir peur de la sanction car elle ne s'adresse pas aux enfants qui sont dans l'état d'esprit du respect des règles et des autres. Au contraire ces sanctions des élèves turbulents permettrait de préserver la majorité des élèves des gênes causées par ces enfants indisciplinés. Ceci m'a renvoyé vers cet échange que j'ai lu sur le blog de Adel entre un patron et son employé sur le non respect des horaires du travail. Je dis encore haut et fort qui malheureusement déforment mes propos et les expliquent à leur manière. Je dis très clairement que je suis évidemment pour le respect des règles mais que tous ceux, qui par leur travail, leur investissement et leur dévouement pour leur entreprise, démontrent tous les jours leurs qualité professionnelles, ceux là, ne sont pas visés par mes mails de rappel à l'ordre et n'ont jamais été visés par mes mails. Je leur dis simplement que pour ramener les autres brebis galeuses, je suis obligé de rappeler les règles administratives avec en version cachée le rappel des règles professionnelles d'investissement dans le travail. Dans un pays qui traditionnellement ne pense pas que le travail doit être sanctifié, je rappelle que ce thème représente chez moi un critère central de sélection.

13 septembre 2006

Je veux chanter pour ceux qui sont loins de chez eux

Ce soir en rentrant du travail, j'ai écouté avec beaucoup d'intérêt l'émission de 19H sur RTCI consacrée à Michel Berger. Ce monument de la chanson française est mort à 44 ans et comme disait Jacques Attali en hommage à Michel "Tout ce qui est rare est fragile". Il est certes mort, mais sa chanson "je veux chanter pour ceux qui sont loin de chez eux" raisonne encore dans nos coeurs et nos têtes. Cette chanson a beaucoup de signification, nous autres qui avons connu pendant très longtemps ce que voulait dire être loin de chez soi. On m'a souvent posé la question sur mon retour à mon Pays natal. Et j'ai toujours répondu que si j'ai choisi d'émigrer en France, je ne voulais pas que mes enfants aient à subir par ma faute et non par leur choix plus tard le même sort que moi. Mon refrain a toujours été la phrase célèbre du Film de légende "Le roi lion" : "N'oublie pas qui tu es !". Aujourd'hui encore après 4 ans de mon retour, cette chanson a eu le même effet sur moi que si j'étais de l'autre côté de la méditerranée. Décidément, mon inconscient a réagi de la même manière en disant que ici aussi je suis loin de chez moi. Pour clore ce commentaire, je rends un hommage appuyé à RTCI la seule chaîne dans le PAT qui vaut le coup d'être écouté et si un jour vous avez la curiosité de regarder l'audience de cette radio vous comprenez pourquoi, nous autres minoritaires à l'écouter nous nous sentons encore loin de chez nous..

02 août 2006

Un monde et deux visions

Le précédent article a pu laisser entendre qu'une certaine vision du monde est morte. Je peux assurer les lecteurs de ce message que ce n'est pas ce que je voulais dire. Revenons à ce nouveau monde que nous voulons construire et laisser pour les générations à venir. Deux visions s'opposent : La première est celle qui est avancée par les extrémistes de tout bord. L'administration américaine et lobby néoconservateur, les groupes radicaux du monde musulman et une grande partie des populations opprimés. Cette vision consiste à dire : De toute façon, chaque pays ne fait que défendre sa suprématie, son pouvoir dans ce monde. Le rapport entre nations ou groupes est exclusivement un rapport de force. Par conséquent, l'autre différent de toi est forcément ton ennemi. Nous n'avons pas le choix, tu dois te battre pour renverser le rapport de force en ta faveur (la stratégie des groupes radicaux) ou alors te battre pour maintenir ton pouvoir (la stratégie de l'administration américaine et israélienne). Nous pouvons appelée cette vision du monde « l’unilatéralisme » La deuxième vision appelée « vision utopiste » est celle d’un monde équilibré ou chaque pays est une démocratie garantissant à ses citoyens la liberté de pensée, de foi, de représentation, d’entreprise, etc. Et en même temps le rapport entre pays est un rapport de respect, régulé par une société des nations soucieuse du respect des règles de bonne conduite entre nations et évitant les conflits armés responsables des pires atrocités. Certains appellent cette voie la voie du multilatéralisme. La première vision est une vision qui part du principe que de toutes les façons, les autres sont en train de préparer une stratégie pour nous abattre et nous devons les exterminer avant que ça ne soit trop tard alors que la deuxième offre un moyen de vivre tous ensemble quelque soit la race ou la religion. Il n’y a pas de suprématie d’une race, d’une culture, d’une religion ou d’une civilisation. Une invention trouvée dans un laboratoire américain est une invention pour l’humanité toute entière et quelque soit ma foi, je peux la revendiquer en tant qu’homme faisant partie de ce monde. Les derniers évènements de la guerre du Liban cassent cette vision angélique du monde version tous ensemble. Les musulmans regardent les images effroyables de massacre de civils et s’écrient « Vous voulez nous dire que ces occidentaux sont nos amis alors qu’ils tuent nos enfants avec un tel sang froid ». Les occidentaux constatent la résistance et la préparation du Hezbollah et crient « On vous l’a bien dit, ces gens sont dangereux pour nous tous, ils sont capables de nous atteindre par leurs missiles à tout moment dans nos villes. Maintenant, il faut oser appeler ces gens nos ennemis et leur donner leur vrais noms de terroristes ». Mais où va-t-on avec ces raisonnements des deux côtés. Si chacun fait ce raisonnement, nous allons léguer à nos enfants un monde où un américain circulant dans une rue d’une ville arabe peut être tué au nom de la guerre contre l’occident et pour venger nos enfants en Palestine, au Liban et en Irak. Nous allons avoir un monde où un Arabe circulant en bord de seine va être sauvagement tué car ce type a une religion passéiste, est originaire d’un pays non démocratique et constitue une menace pour notre démocratie, en réalité notre bien être. C’est terrible de voir le monde autant se haïr alors que nous vivons une époque où grâce aux technologies de l’information et les moyens de transport les plus sophistiqués, le monde n’est finalement qu’un petit village où malgré nos différences, nous n’avons d’autres choix que d’accepter de cohabiter. Bien sûr que nous avons chacun des intérêts et qu’il est légitime de les faire valoir par la persuasion et la négociation. Mais pourquoi devons nous faire la guerre pour les défendre ? L’homme fait la guerre à son semblable depuis la nuit des temps. Notre civilisation a suffisamment d’histoire pour démontrer tous les jours qu’il est arrivé le temps d’arrêter de se battre. Les pays démocratiques qui sont aujourd’hui les plus forts et les plus puissants doivent prendre en main cette nouvelle mission de l’homme car en étant fort, ils sont non seulement capables de ne pas faire la guerre mais aussi d’empêcher que les petits ne la fassent. Il est pour cela impératif de ne pas négliger les droits légitimes des peuples à disposer d’eux même. La justice est elle seule capable d’éviter de retourner aux actes de vengeance et de barbarie et qu’on se le dise « A bas la loi du talion ». L’hyper puissance américaine doit absolument retrouver son rôle joué jadis quand elle a obligé Français et Anglais à sortir de leurs colonies. Elle doit abandonner ses théories stupides de guerres préventives. Elle doit également promouvoir le modèle de libertés et de démocratie sans violence mais par des pressions diplomatiques. Et pour revenir à mon article précédent, si la guerre du Liban représente pour moi une vrai déception et une démonstration du retard pris par l’homme dans la promotion du modèle « Tous ensemble », nous devons résister à la tentation des extrêmes de nous entraîner dans des guerres sans fin où la violence appelle la violence et où vengeance succède à vengeance. Cette résistance est aujourd’hui symbolisée par un certain nombre de pays européens comme la France, L’Espagne et l’Italie qui malgré les intérêts nationaux qu’ils défendent présentent un projet au Monde qui est une bonne plateforme d’accord entre nations qui se respectent et qui vivent ensemble. Osons dire à l’administration américaine que les actes de guerre préventive attisent l’extrémisme contre lequel elle prétend se battre. Osons dire à ces américains qu’ils ont le devoir d’imposer aux Palestiniens et aux Israéliens le partage de la Palestine historique sur les bases des frontières de 1967. Osons dire aux foules des nations opprimées que votre héros, digne successeur des assassins d’antan, n’est pas et ne sera pas votre sauveur. Il vous vend la haine au nom de convictions religieuses qu’il utilise comme étendard pour ses recrutements de volontaires pour la mort. Quelle est sa stratégie ? Tuer les occidentaux jusqu’au dernier ? Une stratégie qui ne que sème que mort et désolation ? Une stratégie qui prétend que dieu commande la mort des mécréants. Le dieu Amour et Sagesse ne peut pas commander aux uns de tuer les autres.

30 juillet 2006

La nouvelle guerre du Liban : La mort des modérés du monde Arabe

Voilà presque 20 ans que je plaide la modération sur le conflit israélo-palestinien. J'ai toujours plaidé la négociation et le respect du droit international. J'ai toujours dit et répété que les états démocratiques ne pouvaient pas commettre des atrocités sans être désavoués par leur population. Malheureusement, les derniers évènements et notamment le massacre de ce matin à Cana démontrent que les valeurs démocratiques n'empêchent rien du tout et qu'on assiste simplement à une démonstration de force et d'un déni total de toute humanité. Israël applique une nouvelle loi du talion, version 21ème siècle : vie pour œil, 100 tués pour un tué, 500 tués pour deux soldats capturés. Je serai bien curieux de connaître le livre de loi que ces gens là utilisent. Cette nouvelle guerre est une démonstration qu'Israël na jamais voulu la paix, ni un échange de terre contre la paix mais continue un plan vieux de 50 ans pour annexer un maximum de terres et poursuivre un dessin cabalistique du Grand Israël. Je dis haut et fort à tous ceux qui disent qu'Israël a le droit de se défendre. Israël doit quitter tous les territoires occupés en 1967 comme l'exige les résolutions du conseil de sécurité avant de s'octroyer le moindre droit. Elle ne peut pas avoir un quelconque droit quand elle le nie tous les jours. Pour finir ce commentaire, je voudrai adresser un message à Bernard Henry Levy auteur d'un article de propagande dans le journal Le Monde. BHL parle de totalitarisme islamiste. Je lui réponds que la première condition du totalitarisme est la force et qu'en l'occurrence l'état d'Israël soutenu par les américains est beaucoup plus fort que les petits guerriers du Hezbollah. Quand au terme terrorisme, je lui rappelle que sa définition renvoie au massacre de civils innocents. S'il a l'honnêteté de l'appliquer à son camp, il va s'apercevoir qu'il y a plus de terroristes et de criminels dans l'état qu'il défend.

29 juin 2006

Bilan d'une quatrième coupe du monde

Pour mon retour au blog, j'ai choisi un sujet qui déchaine les passions et qui fait couler beaucoup d'encre. Le bilan de la participation tunisienne à sa 4ème coupe du monde de foot est médiocre et même largement inférieur à celui de la Tunisie en 1978. En 28 ans, notre équipe de football n'a rien appris de notre expérience passée et a même régressé. La faute à qui ? A l'arbitrage ! bien sur A l'entraîneur ? Certainement qu'il a une part de responsabilité dans cet échec. Mais n'oublions pas que ce sont nous autres tunisiens qui l'avons choisi malgré son échec cuisant avec la France en 2002. Je crois que malheureusement, cet échec est du essentiellement à notre incapacité de pouvoir croire que nous pouvons le faire. Le jour où nous arrivons à croire que nous pouvons battre n'importe quelle équipe par ce que notre volonté de vaincre, notre faim de vaincre est supérieure; ce jour là nous serons en mesure de "passer l'épaule". Et pour finir je reprends la célèbre phrase de JFK "ASK NOT WHAT YOUR COUNTRY CAN DO FOR YOU, BUT WHAT YOU CAN DO FOR YOUR COUNTRY"

10 mai 2006

La tolérance, mode d’emploi.

Voilà un sujet intéressant qui divise dans sa définition les uns et les autres. Dans les carrefours de la Tunisie, beaucoup de tunisiens ne s’arrêtent pas au feu rouge. Ils regardent à droite et à gauche s’il n’y a pas de voitures qui arrivent en sens inverse et s’il n’y a pas un flic stationné et hop grillent le feu rouge. Commentaire du Tunisien ordinaire sur ce comportement : Tout le monde fait ça ou alors c’est toléré à partir du moment où il n’y a pas de danger ou encore c’est normal le feu est mal réglé. Bref le discours est bien huilé : toutes les excuses qui permettent de tolérer le non respect des lois et des règles. Je me rappelle encore il y a 15 ans, j’étais en train de faire la queue, avec ma voiture, pour prendre le bateau qui nous emmène sur l’île de Djerba. Un agent de la compagnie maritime vient me voir en me disant qu’avec ma Mercedes, je pouvais prendre le raccourci qui m’éviterait d’attendre comme les autres. Malgré un cours d’éducation civique bien conçu, les tunisiens se voient administrer dans la rue un cours dans la négation du respect des règles. La tolérance ne peut pas être le fait de fermer les yeux sur ces agissements. Au nom de la tolérance, nous ne pouvons accepter d’attendre deux heures dans une administration avant d’être servi. Au nom de la tolérance, nous ne pouvons accepter de se faire doubler par un chauffard sur sa droite sans faire la queue. Au nom de la tolérance, nous ne pouvons accepter de voir une personne se faire servir chez un marchand de légumes alors qu’elle vient d’arriver sans attendre son tour. Nous pouvons tolérer que son voisin organise une fête le samedi, mais pas en milieu de semaine jusqu’à deux heures ou trois heures du matin. Nous pouvons accepter que les autres aient des avis différents des nôtres mais pas ceux qui utilisent la violence pour défendre leurs points de vue. Nous pouvons accepter la loi de la majorité sauf quand cette loi met en danger l’existence d’une minorité ethnique ou religieuse.

26 avril 2006

l'Agence de l'innovation industrielle

L'information est sortie le 25 avril 2006. La France lance une nouvelle agence pour la promotion de l'innovation industrielle. Les six premiers projets sélectionnés sont : "Bio-Hub" vise à fabriquer des produits chimiques à partir de produits agricoles, "Homes" est un système devant réduire la consommation d'énergie des bâtiments de 20%, "NeoVal" est un projet de nouvelle génération de métro automatique sur pneumatiques, "Quaero" est un programme franco-allemand de logiciels de recherche multimédia destiné à concurrencer Google et Yahoo, "TVMSL" est un système de télévision sur mobile diffusée par satellite, "VHD" est un programme déjà mis au point par PSA de véhicule hybride diesel électrique. L'idée derrière cette agence est évidemment de donner un coup de pouce à la recherche et le développement. L'argent public est associé aux capitaux privés pour créer une force de frappe capable de contrer l'hyperpuissance. L'idée est intéressante car elle fait sauter deux tabous : Le premier est que la sphère publique et privée ne sont plus hermétiques, le deuxième est que les budgets publics de recherche visent directement des projets industriels concrets. En France, nous connaissions tous l'implication de certaines grandes entreprises dans la promotion de la création et de l'innovation. France Telecom, Bougues, Vivendi pour ne citer qu'eux favorisent l'éclosion de projets venus de salariés de l'entreprise. Un dispositif légal encadre cet effort de ces entreprises. On appelle ça l'essaimage. Voilà une idée qui doit être "copiée" dans notre chère Tunisie. Les idées de projets ne manquent pas.